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dernière mise à jour le 29 décembre 2023

Strasbourg : le centre historique

Strasbourg est une ville influencée par la double culture française et allemande, séparée de l’Allemagne par le Rhin. L’Eurométropole de Strasbourg compte plus de 500 000 habitants. Elle est célèbre pour accueillir plusieurs institutions européennes, dont le siège du Parlement européen, qui en fait une des « capitales de l’Europe », mais aussi le siège du Conseil de l’Europe, la Cour européenne des Droits de l’Homme, la Pharmacopée européenne et de nombreuses représentations diplomatiques.

La Petite France

C’est le quartier le plus pittoresque du vieux Strasbourg. Les pêcheurs, les meuniers et les tanneurs vivaient et travaillaient autrefois dans ce quartier bâti à fleur d’eau.
Les magnifiques maisons à colombages datent des XVIe et XVIIe siècles. Leurs toits pentus sont ouverts sur des greniers où séchaient autrefois les peaux.

(foto : B. Flochon)

La place de la République

Cette grande place aux allures de parc, érigée entre 1871 et 1918, se situe au cœur du “quartier allemand”.
Après la défaite française de 1870, l’Allemagne projette de faire de Strasbourg la capitale du Reichsland d’Alsace-Lorraine. Le quartier alors appelé “nouvelle ville” définit un nouvel urbanisme avec des voies de circulations larges, des bâtiments administratifs et culturels d’une grande prestance et des immeubles d’habitation cossus. Il se traduit aussi par un grand sens du paysage.
Tout autour : le Palais du Rhin, la Bibliothèque Universitaire, le Théâtre National sont les majestueux exemples de cette architecture impériale, grandiose, mais chaleureuse.
Au centre se dresse le monument aux morts élevé en 1936 par le sculpteur Drivier. Il représente une mère avec ses deux fils, l’un mort pour la France, l’autre pour l’Allemagne, situation dramatique vécue par les Alsaciens pendant les deux guerres mondiales.

La Neustadt : le quartier impérial allemand (1870-1918)

Trois faubourgs sur quatre anéantis, de graves et nombreux dégâts au centre-ville, tel est le lourd bilan du siège et de la défaite française de 1870.
Si la reconstruction s’achève en cinq ans, l’extension de la ville, différée depuis le XVIIIe siècle, est plus que jamais à l’ordre du jour des milieux d’affaires, soucieux d’infrastructures performantes (gare, port, circulation, etc.) tandis que les autorités politiques veulent, pour le « Reichsland d’Alsace-Lorraine », une capitale exemplaire, grandiose, toute à la gloire de l’Empire et de la germanité.

La “egipta domo”
(foto : Michel MUS/ archi-wiki.org)

Ainsi, en avril 1880, elles approuvent le plan-directeur de la nouvelle ville, soit 386 hectares en plus des 230 hectares du noyau ancien. L’auteur du projet est J.-G. Conrath, architecte municipal depuis 1849. Il prévoit d’abord un secteur de prestige réservé aux bâtiments officiels (palais impérial, ministères, siège de l’assemblée régionale, bibliothèque et université).
Le tout est terminé autour de 1900.

L’autre secteur, avec ses quartiers d’habitat collectif ou individuel, avance plus lentement et se poursuit après 1920.
Il s’agit d’une création urbaine très intéressante et qui n’a quasiment plus d’équivalent suite aux destructions de la Seconde Guerre mondiale ; elle est faite de places, de larges avenues aérées, ornées d’arbres, et de plusieurs sites où s’allient, avec bonheur, le monumental et un sens aigu du « paysage » (par exemple les bords de l’Ill avec l’église Saint-Paul).

Les immeubles publics, les maisons privées traduisent un goût certain pour l’éclectisme historicisant (néo-Renaissance italienne ou allemande, néo-baroque, etc.), au milieu duquel se dressent quelques constructions Art Nouveau tout à fait étonnantes, comme la « Maison égyptienne ».

La cathédrale

La cathédrale de Strasbourg est un chef-d’œuvre de l’art gothique.
La construction de la cathédrale romane, dont il ne reste rien sinon la crypte et l’emprise au sol, débuta en 1015. La flèche de l’édifice actuel, de style gothique, fut achevée en 1439.

La katedralo de Strasburgo
(foto : B. Flochon)

“Prodige du gigantesque et du délicat” selon le mot de Victor Hugo, sa façade est d’une richesse ornementale fantastique. La flèche, haute de 142 mètres, est un chef-d’œuvre de légèreté et d’élégance. La cathédrale fut jusqu’au XIXe siècle l’édifice le plus élevé de toute la chrétienté.

La astronomia horloĝo.
(foto : B. Flochon)

À l’extérieur, la façade est le plus grand livre d’images du Moyen Âge. Les centaines de sculptures qui semblent se détacher du mur accentuent les effets d’ombre et de lumière. La couleur du grès rose change selon l’heure du jour et la couleur du ciel. Les soirs d’été, la scénographie lumineuse est un enchantement.
À l’intérieur, la nef élancée inspire au recueillement. Les vitraux du XIIe au XIVe siècle et la rose sont un enchantement. L’orgue monumental possède un remarquable buffet doté d’automates.
L’horloge astronomique d’époque Renaissance et dont le mécanisme date de 1842 est un chef-d’œuvre en soi, dont le Défilé des Apôtres peut être admiré tous les jours à 12h30.
L’intérieur de la cathédrale est accessible aux personnes à mobilité réduite depuis le côté nord.

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